ANDICAT s’associe au courrier interassociatif cosigné par ANDICAT, l’Apajh, APF France Handicap, la FEHAP, le GEPSo, Nexem, l’Unapei et l’Uniopss, adressé à Madame la Ministre Charlotte Parmentier-Lecocq, concernant les retards persistants dans le versement des aides au poste aux ESAT.

Ce courrier s’appuie sur les résultats d’une enquête menée auprès de 360 ESAT issus de nos réseaux, qui met en évidence l’ampleur et les conséquences de ces retards sur les établissements et les personnes accompagnées.

Par ailleurs, à ANDICAT nous sommes scandalisés des réponses qui seraient faites par l’ASP et qui nous sont remontées par nos collègues confrontés à ce problème :

« l’ASP ne recevra désormais les crédits que trimestre par trimestre, voire mois par mois », « Il faudra être patients et ce sera ainsi chaque année », « la réponse de l'ASP a été de nous conseiller de ne pas verser les aides au poste aux travailleurs en cas de retard de l'ASP », « Ce n’est pas notre problème, dans ce cas-là ils doivent sortir de l'ESAT... »

Nous ne pouvons accepter cette situation qui va à l’encontre même de la qualité de l’accompagnement proposé aux travailleurs, mais aussi du respect de leurs Droits. 

Faisons également preuve de respect pour nos services administratifs qui courent après l’Aide au poste ! Cela implique une surcharge de travail, des délais de paiement fournisseur à la hausse avec à la clé un risque de rupture de partenariats, des reports d’investissements, des risque psychosociaux (stress), etc. :

« L’ASP peut bloquer les paiements pour des sujets mineurs : dates des signatures, IJSS mal remontés, etc. C'est très important que ces informations soient à jour et correctes mais peut-être que cela ne justifie pas de bloquer l'établissement en entier et de le mettre en difficulté pour payer la rémunération des travailleurs », « L'ASP bloque systématiquement les bordereaux si la signature du bordereau est réalisée au stylo bleu », « Parfois les bordereaux ne sont pas validés pour des centimes d'écart. »

Certains blocages donnent à penser que tout est prétexte à différer les paiements.

Le collectif inter associatif a interpellé l’ASP, la DGCS et le Ministère pour travailler à une résolution rapide de ces difficultés. Il est impératif que ces retards prennent fin !